Avec la récente annonce des chiffres officiels d’Apple concernant le nombre de ventes de sa tablette tactile, l’Ipad, CNN n’a pas pu s’empêcher de faire un comparatif avec les prédictions des différents analystes.
D’après Apple ce sont plus de 300 000 Ipad qui ont été vendus. Nous sommes bien loin des chiffres avancés par Gene Munster (700 000) ou bien Charlie Wolf (500 000).
Les analystes Shaw Wu (Kaufman Bros) et Toni Sacconaghi (Bernstein) sont les plus proches de la réalité.
Ceux qui trouvent que 300 000 Ipad vendus représente un chiffre décevant devraient modérer leurs propos pour les raisons suivantes :
- La version 3G n’est pas encore sortie
- Les universités américaines sont bientôt en vacances. Les étudiants doivent bientôt acheter leurs fournitures scolaires. Nul doute que cela aura un effet de boost.
- Le lancement international de l’Ipad est imminent. Les ventes internationale devraient faire envoler les chiffres de ventes
source
Chris Whitmore, analyste de Deutsche Bank, a publié une enquête intéressante sur le monde de l’informatique. Cette enquête concerne les revenus des vendeurs de PC dans le monde.
La donnée intéressante est qu’Apple, bien que ne réalisant 7% des ventes d’ordinateurs, réalise 35% des bénéfices de ce secteur.
Toujours selon Chris Whitmore, avec la sortie de l’Ipad ces chiffres devraient augmenter encore plus pour Apple.
Les raisons du succès d’Apple peuvent être nombreuses mais l’analyste émet la thèse suivante :
Apple contrôle à la fois la partie hardware et la partie software. Il économise une très partie en réalisant son propre système d’exploitation contrairement à HP ou Sony qui achètent des licences Microsoft.
Enfin Chris Whitmore déclare :
With its pending release of the iPad, we expect Apple to capture even greater profit share in the PC market as it applies its software-centric model to another large sub-segment of the market.
En clair avec la sortie de l’Ipad les bénéfices et les ventes pour Apple ne vont cesser d’augmenter.
source : Zdnet
ComScore a publié une étude sur les possibles utilisations de la tablette tactile d’Apple, l’Ipad.
Dans cette étude nous en savons un peu plus sur l’utilisation probable de l’Ipad qu’en feront les utilisateurs.
Ainsi 50% des personnes déclarent vouloir utiliser la tablette tactile pour surfer sur internet contre 21% qui, au contraire, n’utiliseront certainement pas la fonction web de l’Ipad.
Pour ce qui est du téléchargement d’applications, seulement 26% déclarent vouloir acheter des applications contre 36% qui n’en achèteront pas.
Pour les autres données qui ressortent de cette étude :
- 49% des sondés (homme et femme) ont un ressenti positif sur le nom de l’Ipad
- 43% souhaitent que l’Ipad soit multitâche
- 34% souhaitent une webcam intégré
Et enfin deux chiffres très intéressant concernent une fonction mise en avant par Apple sur l’Ipad : le Ibook
- 68% des 25-34 ans paieront pour avoir des magazines, livres et journaux payant
- 59% des 35-44 ans paieront pour avoir des magazines, livres et journaux payant
Les ventes de magazines, journaux, applications et autres ebooks représenteront 30% des recettes d’Apple d’ici la fin 2011.
Brian Marshall, analyste chez Broadpoint.AmTech, prévoit que le contenu représentera 10% des revenus sur les ventes de l’Ipad (décembre 2010). Ce chiffre sera multiplié par 3, pour atteindre 30% des revenus, d’ici 2011.
« We believe the iPad offers a rich media experience that will translate into a content-based recurring revenue stream over time »
« Nous croyons que l’Ipad offre une expérience multimédia sans précédant.L’Ipad va engendrer une source de revenus sur du long terme »
Si ces prévisions s’avèrent juste, cela constituerait un grand changement pour Apple. Jusqu’à présent ‘Itunes Store et les AppStores n’atteignaient à peine le seuil de rentabilité selon Peter Oppenheimer, directeur de la section finance d’Apple.
Cependant l’Itunes Store et les AppStores ne sont pas destinées à être rentables, mais plutôt un moyen d’attirer des clients pour les produits Apple.
Brian Marshall revoit également les prévisions de ventes à la hausse en passant de 2,2 millions d’unités à 4 millions d’unités en 2010. (Ce chiffre pourrait même atteindre 7 millions ! )
Bien souvent les États-Unis sont mis en avant pour leurs idées, cette capacité qu’ils ont d’innover.
Mais pour une fois l’Europe donne l’exemple à nos amis d’outre-atlantique.
Diversification de la presse
La presse écrite est à un tournant : arriver à se diversifier en proposant du contenu payant sur des supports divers et variés ou bien mourir.
A ce petit jeu l’Europe tire admirablement son épingle du jeu.
Faisons un rapide tour d’horizon de ce que proposent les différents pays européens en termes de contenu payant
Allemagne
Bild et Die Welt
- 3 000 000 et 300 000 de journaux vendus
- 100 000 applications en un mois
- Un abonnement = 2 à 5 euros par mois
France
Le Monde propose du contenu payant depuis 2002
- 300 000 journaux vendus
- 100 000 applications
- Un abonnement = 8 euros par mois
Le Figaro propose un système alternatif. L’internaute possède un accès au contenu basique gratuitement mais doit payer pour bénéficier de plus d’options
- Contenu basique : gratuit
- Deux options à 10 et 20 euros par mois pour pouvoir bénéficier de service comme l’accès aux archives, des offres promotionnelles, une newsletter bi-quotidienne et la même la possibilité de discuter avec les journalistes.
Quelles sont les raisons de ce succès en Europe ?
D’après un sondage réalisé par l’institut Nielsen, les européens sont aussi peu favorable au contenu payant que les américains.
- 66% des américains ne veulent pas payer
- 77% des anglais ne veulent pas payer
- 66% des français ne veulent pas payer
- 63% des allemands ne veulent pas payer.
Les chiffres démontrent la même réticence du coté américain comme du coté européen.
Alors comment peut-on expliquer un tel engouement en Europe ?
Toujours selon l’institut Nielsen, la clé de ce succès réside dans le choix de la cible. Les jeunes de moins de 20 ans sont ceux qui payent le plus.Les européens l’ont bien compris et exploitent cette cible.
On appelle ces jeunes les « digital natives« . Ils baignent dans la culture de la technologie et de l’information à profusion. Ces jeunes dépensent volontiers de l’argent dans des vidéos, musique, livres.
Les européens devraient être fier ! Ils montrent la voie aux américains dans un domaine d’avenir, celui des contenus payant en ligne
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