analyse

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L’Ipad se porte bien, on le sait.
D’une part, les ventes de l’Ipad sur le marché américain sont à la hauteur des attentes d’Apple. La version Wi-Fi du dernier gadget à la mode a connu un succès conséquent, réussite qui s’est vu conforter par la sortie de la version 3G (cf Article du O3/05/2010).
D’autre part, le marché européen semble répondre présent, pour preuve une certaine attente teintée d’excitation reste toujours palpable, malgré les retards.

Retards : On m’aurait menti ?

Des retards, qui contrairement à certains commentaires présent sur la toile, ne semblent pas être imputable à une manipulation stratégique de la part de la firme de Cupertino.

Selon ces théories, une machination orchestré à distance par Apple viserait à créer artificiellement une croissance de la demande en provoquant une rupture de stock du produit. Cependant, donner à penser que Apple nous ferait «le coup de la panne» n’est pas sérieux car il s’agirait là d’une stratégie alambiquée,  incontrôlable et comportant un risque de contre-productivité vis à vis de l’excitation qu’Apple a su faire naître.

Tout le monde se l'arrache

Tout le monde se l'arrache

De plus, tout comme l’a indiqué Mr X (ancien responsable chez Apple) lors d’un épisode de « On refait le Mac » (Episode 15) en compagnie de Cédric Ingrand et d’Hubert Nguyen (co-fondateur d’Ubergizmo), Apple connaît et suit les règles du marché.

L’un de ces préceptes admis est que le succès d’un produit tout au long de sa «lifetime» est conditionné par la réussite de son lancement. Autrement dit, plus vous vendez au début, plus vous vendrait par la ensuite.
Apple aurait-il donc pris le risque d’aller à l’encontre de cet croyance, pour s’offrir un coup de buzz via un mécanisme immaîtrisable et dangereux ? Qui plus est pour un « ramdam »peu nécessaire au vu des bons chiffres de vente enregistrés pour le seul modèle Wi-Fi sur le sol américain et de l’attente sur le marché européen ?

Apple, une marque fantasmagorique et unique

Il est vrai qu’Apple est une marque particulière, qui ne ressemble pas vraiment à ses concurrents directes. On peut essayer de résumer rapidement de la manière suivante les grandes caractéristiques de la firme de Cupertino :

D’une part, elle dispose d’aficionados appelés parfois « Mac Addict ».
Cette communauté de fidèle est censé être un socle dur d’utilisateurs qui ne lâcheraient pour rien au monde la marque à la Pomme, et qui plébiscitent massivement et unanimement chacune des sorties de produit. Pour en juger par vous même, rien de plus simple, comptabilisez le nombre de podcasts et de sites internet consacrées exclusivement à la firme de Steve Jobs.

Un vrai fan !

Un vrai fan !

D’autre part, Apple c’est aussi une image de marque extrêmement forte et lisible.
La firme de Cupertino fait des logiciels et des appareils électroniques, mais elle fait aussi du marketing, et pas n’importe comment. Pour preuve, les ouvrages de référence sur le sujet illustrent fréquemment leurs théories avec des exemples basés sur les décisions prises par la marque.
Et l’image de marque d’Apple reste l’une des plus grandes réussites de ce marketing. Il vous suffit de parler 2 minutes avec un « Apple fanboy », pour entendre arriver des arguments évangélisateurs universellement répandus. Des justifications claires et directement émises par Apple qui expliquent en quoi la marque est unique : le design, la fiabilité, la simplicité d’utilisation et la « philosophie Apple ».

Dernier point, Apple a toujours entretenu les mystères et les légendes tout au long de ces années, ils ont su jouer avec le consommateur, créer le désir et faire de chacune de leurs actions un événement. Qui plus est, la firme de Cupertino est très souvent au centre de rumeurs, qu’elle en soit l’instigatrice ou non. La rumeur un mode de communication privilégié pour créer l’événement et une plus grande appropriation de la marque par le consommateur. On peut donc comprendre pourquoi cette annonce de retard concernant l’Ipad a pu être suivie de rumeurs de manipulation.

Il ne faut cependant pas tomber dans une certaine paranoïa du « on ne nous dit pas tout ». Il faut aussi se rappeler qu’Apple ne contrôle pas tout et donc ne peut pas multiplier les prises de risque sur un lancement de produit grand public en jouant au « poker menteur » avec les consommateurs et avec les observateurs de news tech.

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Suite à l’annonce officielle de la commercialisation de l’Ipad à la fin du mois de janvier, nous avions entendu tout les grands constructeurs monter au créneau en annonçant la sortie prochaine de leurs tablettes.
Nouveau rebondissement, en cette fin du mois d’avril nous apprenons que les tablettes de Microsoft et HP ne verraient pas le jour, du moins pas prochainement comme attendu initialement.

La mort prématurée des « Ipad killers »

TechCrunch a annoncé le 30 avril que HP renonceraient à commercialiser prochainement sa «Slate», un « Ipad killer » dont l’annonce (fin janvier au CES 2010 par Steve Ballmer) avait fait grand bruit. Au nombre des explications évoquées pour comprendre ce changement de cap on peut notamment citer : une autonomie trop faible et le rachat de Palm par HP.
En effet, initialement la tablette d’HP aurait du fonctionner avec Windows 7, cependant «l’Operating System» de Microsoft ne semblerait pas très adapté au tactile, et HP souhaiterait profiter de ce rachat pour faire du WebOS de Palm son système d’exploitation sur tablette dans un avenir proche.

Un total de deux mauvaises nouvelles pour Microsoft, qui se retrouve consécutivement, d’une part exclu du projet de tablette par HP. D’autre part, selon un billet posté par Franck Shaw (responsable de la communication du groupe), le géant américain renoncerait à son projet secret «Courrier». Sous ce nom se cachait la riposte de Microsoft, son sésame pour faire son entrée sur le marché des tablettes tactiles.
Une tablette qui aurait apporté, selon des rumeurs avérées, son lot de nouveautés, comme la présence d’un stylet pour faciliter la prise de notes ou encore un produit composé d’un double écran tactile . Précisons néanmoins que Franck Shaw a affirmé que Microsoft restait attentif aux technologies développées pour ces nouveaux appareils, afin de les intégrer dans d’autres produits…

Plus facile à dire qu’à faire

Ces deux annonces illustrent la difficulté qui réside dans l’élaboration de ces tablettes, à la fois grand public (simplicité d’utilisation, fiabilité,…) et performantes (nombreuses fonctionnalités, grande autonomie,…).
Face à l’euphorie ou à la perplexité (quoi qu’il en soit une certaine excitation) du début d’année, les stars du numérique s’étaient sentis dans l’obligation de répondre rapidement et énergiquement à la firme de Cupertino.
Ils ne pouvaient certes pas rester dans le silence et une inaction (au combien préjudiciable sur un nouveau marché stratégique), mais le temps apporte ici la preuve que joindre le produit à l’effet d’annonce n’est pas chose aisée.

Au vu de ces récents événements, on peut donc se poser des questions sur cette concurrence qui se voulait féroce multipliant les annonces, laissant filtrer des rumeurs et parlant d’Ipad Killer (doit-on tuer l’Ipad pour avoir une place au soleil ?).

Rappelons qu’Apple plancherait depuis 5 ans sur l’Ipad, on ne refait pas son retard en quelques mois (la tablette «Slate» d’HP devait sortir en mai), même avec toute la bonne volonté du monde et en pratiquant un « me-too » intensif.

Le choix de la patience dans le développement de sa tablette par HP, afin de créer un produit avec une identité (un OS spécifique au produit et au tactile) et des usages propres à la futur « Slate », apparait comme pertinent malgré des impératifs de commercialisation proches.

Les tablettes de l’avenir et l’avenir des tablettes

Je vous invite à répondre à ces deux questions qui paraissent intéressantes, d’une part, sur ce qui pourrait être l’abandon forcé ou volontaire de ce secteur par Microsoft, d’autre part, sur le vide concurrentiel qui accompagne la sortie prochaine de la tablette d’Apple en Europe.

– Microsoft prend t-il ici un retard inquiétant et irréparable sur ce nouveau segment de marché ?
– Quels concurrents de poids peuvent venir concurrencer l’Ipad dans les prochains mois ?

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Selon une information ZDNet et le blog Deagol’s AAPL Model, les pré commandes pour l’Ipad 3G atteignent le chiffre de 200 000 unités. (Chiffres pour les États-Unis)

Daniel Tello, le fameux blogueur qui avait fait la prévision la plus précise concernant le nombre de tablettes tactiles vendues par Apple nous délivre quelques chiffres intéressants :

  • 1 Ipad sur 3 serait un Ipad 3G (pré-commandé et vendu)
  • 200 000 pré-commandes pour l’Ipad 3G
  • 100 000 Ipad 3G disponibles dans les AppleStore au moment de son lancement.

Selon Daniel Tello, les ventes de l’Ipad 3G ne devraient pas connaitre une hausse spectaculaire avant son lancement international (ce qui est logique ! )

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Selon Vimov, la société qui développe l’application Ipad Weather HD, Apple vendrait pour 372 000$ d’applications sur l’Ipad AppStore.

Concernant les 372 000$, Vimov a réalisé un calcul sur les 1000 applications les plus vendues sur l’Ipad AppStore.

Toujours selon ces calculs, l’Ipad AppStore représentera un marché évalué à 136 millions de dollars pour 2010.
Cette somme attendrait 272 millions de dollars si on inclut les ventes à l’international de l’Ipad (en attendant le lancement mondial et l’ouverture des Ipad AppStore locaux).

Les prévisions à plus long termes prédisent un chiffre d’affaire de 1 milliards de dollars  par an vers 2012 !


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Dan Ruby de Chitika Labs, la société qui a mis en place un suivi des ventes en directe de l’Ipad, a réalisé un petite étude sur les possesseurs d’Ipad.

Dans cette étude réalisée sur 75 000 américains qui possèdent l’Ipad depuis le 3 avril 2010, il apparait que 62,95% possèdent un Mac et 8,55% un Iphone.

Chose plus surprenante, 50,96% possèdent tout de même une machine tournant sous Windows (2000, XP, Vista et Seven).

Le pourcentage de gens ayant un Mac et qui ont acheté un Ipad ne nous étonne guère, sachant le très fort pouvoir d’appartenance qu’Apple véhicule.

Par contre le pourcentage d’utilisateurs Windows est plus intéressant. Nous pouvons considérer que la tablette tactile d’Apple attire une nouvelle clientèle, les personnes non initié à l’informatique (sénior, personnes « non-geek ») et qui veulent un appareil simple et fonctionnel.

L’évolution de ces données sera très intéressante à suivre pour connaitre les cibles des tablettes tactiles nouvelle génération.

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